Performances : les fonds ISR sont-ils moins risqués ?

Quantalys
Les facteurs ESG comme générateurs d’alpha

Des études statistiques approfondies prouvent la surperformance des placements ISR de l’ensemble des classes d’actifs depuis plusieurs années.

Les fonds actions, par exemple, surperforment leurs homologues traditionnels de plus de 1% par an sur les trois dernières années et de près de 3% sur 2020. On parle de plus de 2000 fonds ISR sur l’ensemble de la base de données de Quantalys de plus 50 000 fonds. La surprise c’est que cette surperformance n’est pas liée à plus de risque, au contraire. On constate que le niveau de risque, de volatilité (-0,5% par an sur les trois dernières années) et de perte maximum (-1% par an sur les trois dernières années) est plus faible pour les fonds actions ISR.

Surperformance à court terme

A très court terme, le biais sectoriel opéré dans la gestion ISR explique en partie la surperformance des fonds durables. En effet, par construction, ceux-ci sont davantage investis dans des secteurs ayant fait preuve de résilience face à la crise sanitaire, notamment la santé et la technologie, et sous-pondérés voire absents des secteurs à haute émission de CO2, lourdement impactés tels que les énergies fossiles (pétrole) et les transports (automobile et aérien).
En mars 2020, alors que l’indice S&P 500 baissait de 30% et que les secteurs technologiques et santé ne cédaient que 20%, le pétrole s’effondrait de 60%.

Les fonds ISR présentent également de l’intérêt en phase de rebond puisque le scénario en K actuel marque une grande disparité entre les valeurs cycliques, sévèrement touchées durant la crise (le bas du K), et d’autres secteurs plus durables qui ont été favorisés et tirent leur épingle du jeu dans la reprise sur 2020 (le haut du K).

Moins de risque sur le long terme

A long terme, les grandes études académiques du monde entier s’accordent à dire que cette surperformance des placements durables n’est pas aussi évidente. En revanche, en termes de gestion des risques, ils s’en sortent mieux que les fonds « classiques » puisque par nature, ils ont tendance à sélectionner les entreprises les plus « vertueuses » qui placent le risque extra-financier au cœur de leur stratégie et sont donc mieux préparées pour les gérer.

Un atout de diversification pour les portefeuilles

En matière de diversification, l’ISR offre des possibilités multiples puisque cette approche présente l’avantage de se décliner suivant une multitude de thématiques et de secteurs. Les entreprises, les valeurs ou les fonds ISR investissent sur des facteurs différents (agriculture/ agriculture bio, bâtiments/ bâtiments verts) aux cycles de marchés distincts.

Les fonds ISR resteront-ils moins risqués sur la phase de rebond à venir ?
A court terme, dans une conjoncture de rebond cyclique, et un rebond technique lié au pétrole aux énergies fossiles les fonds ISR se montreraient logiquement moins performants.
En revanche, à long terme, l’approche ISR permet de se positionner sur des secteurs plus défensifs et plus résilients et de raisonner en termes d’opportunités en identifiant des entreprises tournées vers l’avenir qui cherchent à répondre aux enjeux de notre société (santé, climat, environnement, …) qui vont apporter de la valeur à long terme dans le portefeuille.

Analyse des risques systémiques et idiosyncratiques (ou spécifiques)
L’analyse du risque systémique porte sur les risques liés à la volatilité du marché dans son ensemble.
Cependant tout investissement sur les marchés financiers implique de regarder également les risques et les caractéristiques spécifiques propres à un secteur ou à une entreprise (niveau de volatilité, perte maximum dans des périodes extrêmes) à travers des bases de données telles que Quantalys ou Boursorama.

L’analyse globale macro ne remplace pas l’approche micro

L'obligataire ISR

Comme pour les fonds actions, l’approche ISR est source d’opportunités et de diminution du risque pour les placements obligataires avec une analyse extra-financière similaire pour les deux classes d’actifs. Par exemple, si l’on applique les critères extra-financiers aux Etats, alors seront choisis ceux qui présenteront le moins de corruption et de mafias ou ceux qui ont la capacité à lever l’impôt plus facilement, …

Les fonds ISR sont indubitablement moins risqués que les fonds « classiques ».