Ces 1000 solutions rentables pour protéger l’environnement…

Depuis quatre ans, la fondation Solar Impulse, fondée et présidée par Bertrand Piccard, psychiatre, explorateur et environnementaliste suisse, a identifié, validé et certifié plus de 1000 solutions technologiques permettant de protéger l'environnement de manière rentable.

Des solutions qui concilient écologie et économie

Autrefois, il fallait choisir entre environnement et économie faute de solutions rentables, parfois même technologiques.

Pendant longtemps, la protection de l’environnement a été synonyme de sacrifices, que ce soit sur la mobilité, le confort, la consommation, la croissance ou bien l’industrie, des implications peu attrayantes pour la population, voire repoussantes pour le monde politique et économique. Aujourd’hui, les progrès considérables en matière de technologie ont permis l’élaboration de nombreuses solutions pour réconcilier les deux extrêmes que sont l’économie et l’écologie. Propres, efficientes et lucratives, ces solutions réduisent l’impact environnemental de nombreux secteurs d’activités (économie d'énergie et des ressources naturelles, diminution des émissions) tout en assurant le développement économique et la prospérité sociale pour tous (création d’emplois, profit, …).

Il faut montrer que l'espoir existe pour créer un mouvement de changement.

Soutenir les technologies propres pour accélérer la transition vers une économie efficiente

La technologie fait ce qu’on lui dit de faire. Avec la technologie, on peut détruire ou sauver la planète, tout dépend de la manière dont on s’en sert. Utilisée à bon escient, elle permet d’être plus efficace dans la gestion des ressources naturelles - production d’énergie à partir de sources renouvelables, diminution du gaspillage des ressources et de l’énergie, recyclage des déchets, déployer de nouveaux débouchés industriels pour l’économie circulaire… - et permet d’aller de l’avant en matière de lutte face au réchauffement climatique. A l’inverse, les appels à la décroissance économique et aux sacrifices de la population découragent et créent de la résistance au mouvement.

Les sacrifices comportementaux demandés à la population sont un frein à l’écologie.

L’écologie rentable n’est-elle pas un oxymore ?

Par nature, l’homme se montre peu enclin à renoncer à ce qu’il possède et n'envisage pas de faire des sacrifices. Face à ce constat, la seule issue consiste à trouver des solutions rentables pour concilier l’économie, l’industrie, la finance et l’environnement.
Bertrand Piccard, avec la Fondation Solar Impulse, a relevé ce défi au cours des quatre dernières années en identifiant et labelisant 1150 solutions partout dans le monde qui prouvent que la protection de l’environnement est plus rentable que sa destruction.

Labéliser la rentabilité économique des solutions vertueuses autant que leur crédibilité technologique est une preuve que l’écologie peut être rentable.

Cette démarche a permis de réconcilier l’économie et l’écologie et de déterminer les domaines qui doivent se développer davantage - pouvoir d’achat, nouveaux débouchés industriels qui protègent l’environnement, efficience, … - et ceux qui, à l’inverse, doivent absolument décroître - inefficience, gaspillage, démesure, obsolescence programmée, économie linéaire…

Soyons logiques autant qu’écologiques.

Aujourd’hui, d’immenses quantités d’énergie, d’eau, de matières premières et de nourriture sont gaspillées chaque jour, une situation à la fois inacceptable d’un point de vue moral et économiquement aberrante au vu du coût considérable que cela représente. L’heure est venue de faire preuve de bon sens et d’utiliser les solutions existantes pour mettre fin à ce gaspillage.

Des solutions déjà existantes et pourtant méconnues…

Les solutions efficientes proposées par la Fondation Solar Impulse couvrent les domaines de l’eau, de l’énergie, de la construction, de la mobilité, de l’industrie et de l’agriculture.
Partout ce sont des systèmes pour augmenter l’efficience.

Parmi les sociétés labellisées, l’entreprise française Eco-Tech Ceram a par exemple inventé un système pour éviter les déperditions de chaleur et d’énergie : elle récupère la chaleur qui s’échappe des cheminées d’usines (perdue sans que personne ne s’en rende compte et donc non valorisée depuis 200 ans), afin de la stocker et de la réinjecter dans le circuit énergétique des dites usines. Ce procédé allie développement économique pour Eco-Tech Ceram, diminution des coûts d’exploitation pour les usines et protection de l’environnement grâce aux économies d’énergie, une solution rentable en 2 ou 3 ans qui, multipliée par 1 150, offre des possibilités incroyables !
Une autre pépite française, la société Waga Energy récupère le méthane (puissant gaz à effet de serre, 28 fois plus dangereux que le CO2) que relâchent les décharges publiques et l’utilise comme énergie (production d’électricité) ou le réinjecte dans le réseau de gaz. Au vu des 20 000 décharges publiques qui existent à travers le monde, cela donne une idée du déploiement possible d’une telle entreprise !
Concernant la mobilité, une société française a conçu un appareil à connecter au moteur thermique d'une voiture qui diminue de 20% la consommation de carburant.
Dans le domaine agricole, un adjuvant alimentaire permet de réduire de 30% les émanations de méthane des bovins et des molécules incorporées aux semences d’économiser l’eau et les engrais pendant les cultures.

Le monde est en train d’évoluer et les milliers de solutions qui en découlent restent trop méconnues. Elles sont souvent cachées dans les laboratoires de recherche de grandes entreprises qui se voient taxer de marketing mensonger et de greenwashing ou dans des start-ups et petites entreprises qui ont besoin d’aide pour les commercialiser sur le marché.

Le label Efficient solution de la Fondation Solar Impulse, c’est quoi ?

Le label Efficient solution de la Fondation Solar Impulse est l’unique certification au monde de produits, de procédés et de services qui allient rentabilité économique et protection environnementale. Pour renforcer sa crédibilité, ce label est attribué à la suite d'un processus d'évaluation extrêmement rigoureux certifié par Ernst & Young, faisant intervenir entre 350 et 420 experts indépendants.

Un espoir pour l’environnement mais aussi des sources d’investissement pour des particuliers, des entreprises ou des fonds institutionnels.

La Fondation Solar Impulse est à but non lucratif, dont l’ambition consiste à promouvoir l’utilisation de ces 1150 solutions auprès des Etats et des Entreprises afin de progresser dans la protection de l’environnement.
Par exemple : La diffusion de ces technologies peut être freinée par de vieilles réglementations qui n’incitent pas à leur usage. Dans un tel cas de figure, la fondation peut demander aux Etats de mettre en place des réglementations plus modernes de façon à créer « le besoin » et ainsi installer ces nouvelles technologies sur le marché.
L’autre levier pour diffuser ces solutions est financier. N’ayant pas les moyens d’aider financièrement ces 1150 entreprises labélisées, la Fondation Solar Impulse a passé des accords avec des fonds d’investissement pour soutenir les solutions labélisées et accompagner leur déploiement.
La fondation Solar Impulse a d’ailleurs soutenu récemment la création de deux fonds d’investissement, l’un conduit par BNP Paribas, l’autre par Rothschild & Co associé à Air Liquide à travers son fonds de capital-risque ALIAD.

Un nouveau défi : convaincre les dirigeants et chefs d’Etats que des solutions existent !

Aujourd’hui, les Etats et les grandes entreprises annoncent des objectifs environnementaux en promettant la neutralité carbone entre 2045 et 2060 alors qu’ils ne disposent ni de solutions, ni de moyens. La fondation Solar Impulse a pour objectif de leur fournir les outils nécessaires pour passer à l’action et atteindre leurs ambitions.
Concrètement, les 1150 solutions vont être passées au filtre des besoins d’un pays pour déterminer celles qui lui correspondent le mieux. Les solutions retenues seront bien évidemment différentes d’un Etat à un autre, d’où la nécessité de dénicher une myriade de solutions pour qu’au final 300 ou 400 puissent satisfaire les besoins de chaque pays.

Une opportunité à ne pas manquer pour le monde politique.

A l’heure actuelle, le leitmotiv des politiques porte sur la création d’emplois et celui du monde économique et industriel se concentre sur le niveau de dividendes à distribuer aux investisseurs. Sur le plan philosophique, la bienveillance envers les employés, les clients et les fournisseurs, le respect des droits humains et de l’environnement sont bien évidemment des éléments indispensables mais restent des vœux pieux. Le monde d’aujourd’hui ne fonctionne pas de la sorte.
Proposer aux états et entreprises des solutions drastiques pour protéger l’environnement est efficace mais pas entendable car l’économie serait mise en péril. Il faut leur apporter des solutions efficientes qui créent de l’emploi, développent de nouveaux débouchés industriels et génèrent du profit. De nos jours, il est impensable de baisser l’économie au risque de voir apparaître des centaines de millions de chômeurs, des personnes sans protection sociale, … raison pour laquelle la Fondation Solar Impulse s’acharne à trouver des solutions pour réconcilier les protecteurs de l’environnement et ceux pour qui priment économie, niveau de vie et pouvoir d’achat.

Limiter le réchauffement climatique sous les 2° d’ici 2100 est encore possible…

Les 1150 solutions technologiques dénichées par la fondation sont la preuve que l’objectif fixé est réalisable. Maintenant, tout l’enjeu repose sur la rapidité de leur implémentation car une mise en œuvre trop tardive amènera au dépassement des 2 degrés qui provoquera une dégradation de la qualité de vie sur la planète.
Bertrand Piccard se montre très confiant quant au nombre et à la qualité des solutions offertes mais émet davantage de réserves au vu de la complaisance avec laquelle beaucoup de personnes continuent de fonctionner. Quand celles-ci estiment en faire déjà beaucoup, lui pense que nous n’en faisons pas assez. Quand certains pensent qu’il faut croire en l’innovation et ainsi repoussent la solution dans le futur, lui dit qu’il faut déjà utiliser ce qui est disponible aujourd’hui.

Bertrand Piccard est conscient de l’ampleur du travail à accomplir et de l’importance de la communication pour atteindre l’objectif fixé. Le rôle des médias est fondamental et le deviendra davantage au moment où le monde politique et économique se mettra en mouvement et usera de ces solutions.
Les réglementations peuvent changer les pratiques de toute une industrie en peu de temps mais pour cela, il est indispensable de les moderniser et d’imposer de nouvelles règles car à l’heure actuelle, elles autorisent toujours à polluer, à émettre d’importantes émissions de CO2 dans l’atmosphère et à jeter des plastiques dans les océans.

Les pratiques doivent et peuvent changer.

Avec de nouveaux cadres juridiques, les entreprises n'auront d'autre choix que de se tourner vers l'innovation ce qui va permettre à la Fondation Solar Impulse d’implanter les 1150 solutions sur le marché, de développer ces entreprises, de créer des emplois et de rendre accessibles leurs produits et services au monde entier.